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Abal(l)o(s)    pag. 003 - Approfondimento -
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Il Vocabolario Celtico
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Symbolisme de la pomme

Le mot aballo se retrouve dans Avallon, l’île des pommes des légendes celtes. Avallon est l’île des âmes bénies, équivalent de notre Paradis. Située au-delà de l’Océan, elle marquait la frontière entre le monde des hommes et celui des dieux. C’est là que les héros vivaient après leur mort et renaissaient spirituellement. Rappelons que le pommier était l’arbre sacré des Celtes ; dans les légendes de la mythologie gauloise, le pommier reste en tout temps chargé de fleurs et de fruits.
Chez les Celtes, la pomme est fruit de science, de magie et de révélation. C’est aussi l’arbre de l’autre monde. La pomme, aval en celte, est le nom du séjour mythique, l’île d’Avalon ou île aux pommiers. Y reposent les rois, les héros blessés et les défunts, parmi les fées, sur lesquelles règne Morgane. La légende dit que le roi Arthur s’y réfugie dans l’attente de libérer les Bretons et les Gallois. Merlin l’enchanteur enseigne sous un pommier. Cette île représente aussi le royaume sacré, l’île Bienheureuse, terre vaste et fertile. La pomme est le symbole du soleil. L’équivalent gaulois d’Apollon, dieu solaire des Grecs, est Bélénos, le brillant.
Cette légendaire île d’Avalon est située dans l’autre monde, et pourtant la Bretagne est riche de pommiers. D’après Bernardin de saint Pierre, cela est la conséquence de la vengeance de Thétis. Celle ci, jalouse qu’Aphrodite ait emporté la pomme qui était le prix de la beauté, la pomme de discorde de Pâris, fait voler le fruit par un triton sur le rivage des Gaules, puis en sème les pépins dans la campagne environnante, pour perpétuer le souvenir de sa vengeance et de son triomphe. Si la pomme est un fruit merveilleux, le pommier (Abellio en celte) est lui aussi un arbre de l'Arbre de l'Autre-Monde. C'est une branche de pommier que la femme de l'Autre-Monde, qui vient chercher Bran, lui remet avant de l'entraîner par-delà la mer. Emain Ablach en irlandais, Ynis Afallach en gallois (l'île d'Avallon), autrement dit la pommeraie est le nom de ce séjour mythique, où reposent les rois et les héros défunts. Dans la tradition brittonique, c'est là que le roi Arthur s'est réfugié en attendant de revenir délivrer ses compatriotes gallois et bretons du joug étranger. Merlin, d'après les textes, enseigne sous un pommier. C'était chez les Gaulois un arbre sacré comme le chêne
L'île d'Avalon est l'île mythique par excellence de la tradition celtique. Située à l'Occident, à une distance et en un lieu indéterminés, elle est l'"Île Fortunée" et semble bien représenter l'au-delà, l'Autre Monde ou pour certains la "Féerie". C'est là que sont portés les héros après leur mort, dans la direction du soleil couchant. Le mot "occident" ne reflète-t-il pas le latin occidere, "se coucher" en parlant du soleil, ou "succomber", en parlant d'une personne. On a aussi pu proposer un jeu de mots entre "avalon" et le verbe "avaler" : aller vers le val, vers le couchant, et en même temps évoquer l'engoulement, l'engloutissement, le fait d'être avalé par la mort. La navigation est longue pour y parvenir, et incertaine pour les vivants, car elle implique un passage (ou un trépas), mais elle peut se faire dans les deux sens : le retour est possible, par exemple pour le roi Arthur qui y attend le moment de revenir réunifier la Bretagne. 
C'est dans la Vita Merlini de Geoffroy de Monmouth (vers 1145) qu'on la voit mentionnée pour la première fois. Taliesin évoque pour Merlin cette Île des Pommes" (Insula Pomorum, en latin "île des fruits", mais "Avalon" renvoie à la racine celte aval, "pomme"), où tout est régi par une douce loi. C'est le pays de l'éternelle jeunesse et de l'éternelle santé, où l'on ignore la mort et où les fruits sont toujours mûrs. Morgane, aux multiples pouvoirs, y règne avec ses huit sœurs ; elle y veille tout particulièrement sur Arthur qu'elle y a recueilli, blessé, après la bataille de Camlann. Mais il est certain que la tradition en remonte plus loin dans le temps : Pline l'Ancien, dans son Histoire Naturelle (IV, 95) évoquait déjà Avallus, une mystérieuse île, d'où provenait l'ambre, un produit réputé d'origine surnaturelle 
Cette image du paradis celtique peut être identifiée à l'Emain Ablach de la tradition irlandaise, et on lui a donné par la suite bien des noms : Terre des Jeunes, Île Lointaine, Île de Verre, Terre de Promission des Saints, Palais de Cristal au-delà de la mer, Île Perdue .Avec la christianisation, elle devient cette île merveilleuse vers laquelle s'embarque saint Brendan. Et, avec la Renaissance, on la retrouve sur une des premières cartes de l'Amérique, à Terre-Neuve. Diverses sites insulaires situés à l'ouest perpétuent ce nom, au large de Los Angeles par exemple, ou l'îlot d'Aval en Pleumeur-Bodou (22). 
Chez les Gaulois, le pommier est arbre sacré à l’égal du chêne. Dans les légendes celtiques, Lug inflige aux trois fils de Tuireann l’épreuve qui consiste à chercher les trois pommes d’or du jardin des Hespérides. Ces pommes délivrent de la faim, de la soif, de la douleur, de la maladie et ne réduisent jamais de volume. Le pommier est le symbole de l’amour qui lie l’homme à la nature. Dans les traditions celtiques, la pomme est un fruit de science, de magie et de révélation. Elle sert aussi de nourriture merveilleuse. La femme de l'Autre Monde qui vient chercher Condle, le fils du roi Conn aux cent batailles, lui remet une pomme qui suffit à sa nourriture pendant un mois et ne diminue jamais. Parmi les objets merveilleux, dont la quête est imposée par le dieu Lug aux trois fils de Tuireann, en compensation du meurtre de son père Cian, figurent les trois pommes du jardin des Hespérides : quiconque en consomme n'a plus ni faim ni soif, ni douleur, ni maladie et elles ne diminuent jamais. Dans quelques contes bretons, la consommation d'une pomme sert de prologue à une prophétie. 
Dans la tradition celte, la pomme provient de l'île d'Avallon (royaume des morts) où dort le roi Arthur ; lors d'une fête païenne qui serait à l'origine de la fête de la Toussaint, des pommes, particulièrement appréciées de la Mort disait-on, recouvraient les autels des druides. Les Celtes la considéraient en outre comme un « fruit de science, de magie et de révélation ». Merlin enseignait d'ailleurs sous les branches du pommier, arbre sacré des Gaulois

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